Depuis l’aube des temps, l’espèce humaine a cherché à protéger ses plantes cultivées soit pour les acclimater à des conditions de production plus ou moins éloignées de leur milieu naturel, soit pour accroître leur précocité ou encore prolonger leur cycle végétatif.
DU VERRE AU PLASTIQUE
Ainsi, au XVIIIème siècle, l’on apposait des cloches en verre sur les plants pour accélérer leur célérité. Cependant, la notion de serre ne fait son apparition que durant le siècle suivant. En effet, c’est au sein du très prestigieux Muséum d’Histoires Naturelles de Paris que Joseph Neumann, jardinier en chef, affecté aux serres tempérées puis aux serres chaudes, donne ce qui est supposé être la première définition de la serre en 1844 : « bâtiment à toit vitré, destiné à servir d’abris à un certain nombre de végétaux qui ne peuvent supporter la température extérieure pendant une partie de l’année. »
Dès 1868, se produit une petite révolution avec la découverte du celluloïd, digne ancêtre du plastique, fabriqué à base de pétrole par Alexander Parkes – la « Parkesine ». Dès lors, ce matériau va commencer, petit à petit, à prendre la place du verre.
L’ÈRE DES EXPÉRIMENTATIONS
Mais il faudra attendre le XXème siècle et l’entre-deux guerres avec la production industrielle du PVC, lancée aux Etats-Unis par la société Union Carbide, pour voir s’établir un réel boulversement des données agronomiques en matière de protection des cultures.
Après la Seconde Guerre Mondiale, une partie de l’Europe est à reconstruire. A la fin des années 50, les expérimentations sur les techniques de type « paillage » se multiplient. Pourtant, une décennie s’écoulera avant que la culture sous serres plastiques ne se développe.
Une étape supplémentaire se profile avec la coextrusion début 1970. Ce procédé de fabrication de film permet de combiner dans un même produit fini les avantages spécifiques des différents composants. Dorénavant, les films plastiques seront bi puis tri-couches, associant ainsi les propriétés de transmission lumineuse à des qualités mécaniques améliorées.
Dès lors, l’évolution ne s’arrête plus.
DES FILMS INTELLIGENTS
La progression rapide des zones couvertes autour du monde témoigne de l’importance de la plasticulture. Ces dernières années, on assiste à de nombreux essais de produits. Ainsi, de nouveaux types de films intelligents apparaissent sur le marché.
Contrôle de la lumière, de la qualité des ondes lumineuses et des températures, 7 couches, antibuée, meilleure protection phytosanitaire, ces derniers deviennent de véritables alliés des plantes en leur garantissant tout le confort nécessaire pour leur bon épanouissement.
Au-delà des caractéristiques techniques du film, la filière se préoccupe également des problèmes environnementaux en s’attelant à leur élimination. C’est ainsi que de nombreux pays s’organisent et mettent en place leurs propres filières de récupération des films agricoles usagés. Quant aux industriels, ils explorent de nouvelles pistes en vue de développer des plastiques biosourcés – d’origine végétale et biodégradable.
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